Les étudiants de spécialité mécatronique ont récemment présenté leurs projets de fin d'étude. Des expériences enrichissantes, dans des contextes variés. Échange avec Mathieu Bapst sur son expérience en robotique au Fraunhofer IPA à Stuttgart en Allemagne.
Au cours des dernières semaines, les étudiants de la spécialité mécatronique ont présenté le travail réalisé lors de leurs projets de fin d’études. Ils ont su mettre en avant la qualité de leur travail, réalisé tout en parvenant à s’adapter à la crise sanitaire.
Illustration avec Mathieu Bapst, qui s’est impliqué six mois au sein d’un projet associant industrie et laboratoires de recherche, le projet SeHer. Il a travaillé au sein de l’Institut de recherche Fraunhofer IPA à Stuttgart en Allemagne.
Quels étaient les objectifs du projet de fin d’études ?
L’objectif du projet était de développer la partie logicielle d’un démonstrateur de robotique collaborative basé sur un robot six axes et sur de la vision, donc des caméras. A l’aide des caméras, le robot devait pouvoir éviter les collisions avec l’homme qui travaillait à côté de lui, et également pouvoir réaliser des échanges d’objets avec l’homme.
Donc un projet dans le cadre de l’usine du futur, pour des ateliers plus flexibles ?
Le projet répond effectivement à une volonté d’augmenter la productivité et la flexibilité des robots en production en incluant une participation humaine à leurs tâches. Puisque le robot est capable, avec précision, d’éviter les collisions avec l’homme, ces derniers peuvent travailler ensemble sur la même pièce, en partageant leur espace de travail en toute sécurité. Le transfert autonome d’objets peut par exemple permettre à l’homme de rapidement récupérer, grâce au robot, un outil ou une pièce qui se situe dans une zone dangereuse.
Un projet de ce type est-il construit avec des partenaires industriels ?
Ce projet s’inscrit dans le projet européen de recherche industrielle SeHer, qui vise à améliorer la flexibilité et la compétitivité des ateliers de production à l’aide de la vision artificielle. Ce projet associe des acteurs industriels comme l’entreprise allemande Trumpf et des instituts de recherche comme Fraunhofer avec un financement européen principalement.
Travailler au sein de cet institut très reconnu qu’est le Fraunhofer, une expérience enrichissante ?
Travailler au sein de Fraunhofer, c’est travailler avec les dernières technologies et participer activement à des projets motivants, à la pointe de l’innovation, et dans un contexte européen. C’est aussi bénéficier d’un encadrement scientifique (et humain !) d’une grande qualité.
Quelle a été l’aspect le plus intéressant dans le travail réalisé ?
L’aspect le plus intéressant et le plus formateur a été la pleine confiance qui m’a été accordée dans l’utilisation du matériel et la conduite du projet. J’ai pu mener mon travail de manière autonome avec une grande liberté de travail, d’idée et de développement, tout en bénéficiant d’un suivi et d’un soutien solides.